La maladie affective bipolaire est un trouble de l’humeur qui est caractérisé par l’alternance de périodes extrêmes d’excitation et de dépression.
Ces périodes alternent avec des phases normales où votre proche n’aura aucun symptôme apparent. Ce trouble désigne une affection qui comporte deux pôles d’émotions.
Comporte des périodes d’excitation et d’euphorie. La personne démontre une confiance exagérée en elle-même et ses projets sont dans la démesure, à un point tel qu’elle ne prendra pas le temps ni de manger ni de dormir. Il est possible qu’elle semble plus sociable, active, bavarde, confiante et créatrice, plus qu’à son habitude. À mesure qu’augmente cet état, vous pourrez remarquer une irritabilité extrême, des sautes d’humeur rapides et imprévisibles, une accélération de la pensée qui fera en sorte qu’elle sautera du coq à l’âne avec un débit de parole très rapide. Il aura aussi des réactions excessives qui peuvent se traduire par des dépenses démesurées et un manque de jugement.
Correspond à des périodes extrêmes de tristesse. La personne peut vivre des sentiments d’inutilité, de désespoir et de culpabilité excessive. Sa détresse peut se traduire par un désintéressement à l’égard de son travail, de ses passe-temps et une perte d’intérêt affectif envers les membres de son entourage. Elle perd goût à la vie, est incapable de se concentrer et elle souffre de fatigue chronique. Toute activité devient pénible. Non traitée, la phase dépressive peut durer quelques jours jusqu’à plusieurs mois.
La maladie est généralement diagnostiquée au début de l’âge adulte. Elle touche 2 % de la population, autant les femmes que les hommes. Les causes peuvent être multiples : fragilité génétique (le caractère héréditaire de la maladie a été largement démontré), mauvaise qualité du développement psychoaffectif (deuil parental précoce, maltraitance dans l’enfance,…) et facteurs environnementaux (difficultés de vie, facteurs de stress psychosociaux). Les changements de saison et une alcoolisation importante peuvent aussi favoriser les crises.
Les formes de traitement les plus répandues sont les médicaments et la psychothérapie. Celle-ci offrira un soutien à la personne en l’aidant à comprendre et à accepter sa maladie. Les stabilisateurs de l’humeur ont pour but de prévenir les dérèglements de l’humeur et ils ne créent pas d’accoutumance. La majorité des personnes qui composent avec un trouble bipolaire, une fois stabilisées, reprennent leurs activités antérieures.